- Les hostilités De mon arrivée août 1961 au 19 mars 1962.
- Le cessez-le-feu Du 19 mars au 3 juillet 1962.
- L'indépendance Du 3 juillet à la quille.
Les hostilités.
Toutes les semaines nous avions des sorties avec la section OPS, ratissages,
embuscades, se soldaient souvent par aucune rencontre, qui nous faisait
penser qu'il n'y avait plus grand monde sur le terrain.
Insignes récupérés sur rebelles
Blida étant au pied de la montagne, il est certain que les gars cachés dans
la nature venaient, se ravitailler dans les faubourgs sans chercher le contact
avec l'armée française.
Le camp Michel Legrand étant visible du haut de la montagne, lorsque l'on
partait au crapahut, je suis sûr qu'ils étaient prévenus aussitôt.
Quelques photos
Parfois un avion nous largait à un endroit, et nous partions en ratissage sur
le champ. Tout le monde sautait avec armes et bagages, sauf nous aux Trans.
Comme il y avait toujours un véhicule qui venait récupérer les parachutes,
il amenait nos postes de radio. C'était mieux ainsi, car l'électronique des
années 60 était particulièrement fragile.
Le Cessez-le-feu.
Quand le Cessez-le-feu fut instauré, la montagne où nous crapahutions toutes
les semaines, cette zone dite interdite, nous était désormais interdite.
Les gars que l'on recherchait était maintenant bien en vue dans la ville.
Fini aussi les embuscades de nuit, il ne restait plus que, quelques patrouilles
en ville.
Et bien sûr nous sommes restés consignés un certain temps.
C'est à partir de ce moment, que les activités de l'OAS devinrent spectaculaires.
Photos
L'indépendance.
C'est au mois de juillet que l'indépendance fut proclamée.
Alors les déplacements à l'extérieur, étaient réduits au strict nécessaire.
Moi j'allais toujours une fois par mois à Maison Carrée pour le matériel
transmission.
Dans les villes et sur la route on ne voyait plus que les gens de l'ALN,
et c'était eux maintenant qui nous contrôlaient.
On voyait le drapeau du FLN qui flottait sur les places d'Alger,
les pieds-noirs plutôt inquiets se retrouvaient dans certains quartiers.
Photos
Les lignes téléphoniques n'étaient plus coupées, le largage était
pratiquement nul. Aux trans c'était pratiquement la "bulle".
Le chef de corps organisa plusieurs fois des sorties pour toute la compagnie.
Nous allions à pied à la plage, vers Zéralda ce qui nous faisait entre 40 et 50km,
le soir les camions nous ramenaient au camp.
Les appelés tenaient très bien la distance. Mais les gars de carrière, planqués
dans un bureau, passaient un bien mauvais moment. Le lendemain on les voyait
marcher avec précaution, certains même étaient en chaussons. Nous on souriait!
Souvenir des sorties plage
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