C'est vers la fin août début septembre, que nous sommes arrivés à Pau pour faire notre stage de saut, afin d'avoir le fameux brevet parachutiste. On commençait à rentrer dans le vif du sujet. Bien sûr il y avait une nette amélioration! Premier fait marquant à notre arrivée à la BETAP l'on était plus cloîtré comme à Metz, on pouvait enfin aller en quartier libre. La première sortie dans le civil depuis 2 mois. Elle fut très appréciée. Une curiosité : aux repas on nous donnait du lait ou du vin comme boisson. Je dois dire que le lait avait beaucoup de succès. Je fus affecté au stick n°3 avec comme moniteur le chef Gayé. Nous avons donc commencé l'entraînement dans une ambiance nettement plus décontractée qu'à Raffenel. Aprés une semaine d'exercices au sol, nous avons attaqué des choses plus sérieuses à savoir: La tour de départ (5 sauts) La tour d'arrivée (5 sauts) PHOTOS Le Nord-Atlas (6 sauts) Mon premier saut: C'est sur la base aérienne de Pau, qu'un beau matin nous nous sommes retrouvés, harnachés faisant quelques exercices d'assouplissement (genre de danse qui ressemblait au Twist) pour déverrouiller chevilles, genoux et hanches. Quelques instants plus tard nous étions embarqués dans le fameux Nord-2501. Dans un bruit assourdissant l'avion nous a montés à 400m. Les moniteurs nous faisaient chanter, pour masquer l'angoisse. Soudain l'ordre : "Debout accrochez" Comme tout le stick je me suis levé, j'ai accroché mon mousqueton au câble de l'avion, mis la goupille de sécurité. Le moniteur est passé faire la dernière inspection et en l'espace de quelques instants, je me suis retrouvé face au Largueur "En Position" J'ai pris la position à la porte et au "GO" Me voilà dehors emporté comme fétus de paille. J'ai vu l'empennage du Nord passer au dessus de ma tête puis je me suis senti tiré en arrière et soudain plus rien : le calme, plus de bruit, plus de vent, bien, j'étais bien. Mais je me suis rappelé qu'il y avait des choses à faire: - Vérification de la coupole (pour voir les déchirures) - Tour d'horizon (pour voir les collègues et les éviter) - Repérer la 'DZ' et le sens du vent (pour l'atterrissage) Après ça, ce fut un court moment de bonheur. Mais le sol n'était pas loin il fallait maintenant prendre une traction contre le vent et se mettre en position d'atterrissage. Difficile d'évaluer le moment du contact. Quand les pieds ont touché, J'ai fait un roulé-boulé (pas trop dans les normes) et je me suis retrouvé debout, satisfait. J'ai rejoint mes copains au point de ralliement, là, tout le monde avait l'air heureux, et très volubile. Finalement, c'est 7 sauts que nous avons fait pendant ce séjour. Le septième fut un saut dit Opérationnel, c'est-à-dire que trois Nord-2501 se suivaient et larguaient en même temps leurs hordes de Paras. Superbe vue du sol et aussi d'en haut. Voir PHOTOS puis DOCUMENTS C'est ainsi qu'au terme de ces 2 ou 3 semaines nous sommes repartis vers Montigny-les-Metz avec le fameux brevet.