Après les deux ou trois semaines d'adaptation au pays, je fus affecté aux
transmissions où j'ai retrouvé des copains de Raffenel.
Ce que j'appréciais, étant brigadier-chef, c'est que j'avais trés peu de corvées.
Simplement environ tous les 15 jours je montais une embuscade DZ.
Cela consistait à ce que, le soir vers 22h, nous partions à cinq avec armes et
radio nous mettre en planque jusqu'à 1h du matin sur la zone de largage située
derrière le camp, ensuite nous regagnions notre lit.
Aux Trans, les occupations étaient les mêmes que celles connues en métropole
avec en supplément:
- Souvent le matin réparation des lignes téléphonique, coupées la nuit.
- Deux ou trois jours par semaine, équipé du poste radio,
crapahut avec la section opérationnelle.
- Vacation avec les détachements que nous avions à
ORAN TELERGMA COLOMB BECHAR
Les contacts se faisaient en graphie,
la radio n'étant pas assez puissante, pour la phonie,
il falait avoir de bonnes oreilles, et une super concentration!!!
Quelques photos des Trans
Le bon côté de ce service était le fait que nous n'étions que des appelés,
donc le cérémonial militaire était réduit à sa plus simple expression,
l'ambiance était bonne, ce qui ne plaisait pas à tout le monde.
De plus, nous avions suffisamment de travail pour nous occuper, mais pas trop
pour être débordés et stressés.
Inexorablement le temps continuant sa marche en avant, les anciens partirent
heureux d'avoir enfin la quille.
C'est comme cela qu'un jour, je me suis retrouvé responsable des Transmissions.
Vu que je n'étais que brigadier-chef, je pris du galon et passais Maréchal des logis.
Le bâtiment où était le service, abritait aussi le bureau administratif du 'P.L.A.'
dirigé par un MDL-chef que tout le monde surnommait 'BUNNY' à cause de 2 grandes
dents qu'il avait devant.
Ce monsieur, un jour après déjeuner entra dans le service et se mit à faire
le petit chef. Il voulait que l'on crie 'garde à vous' quand il rentrait et
que l'on rectifie la position. Il voulait que je lui dise où étaient les gars,
ce qu'ils faisaient, enfin, il venait là pour m'enquiquiner.
Dans le mur du local des trans il y avait un guichet en bois qui donnait
sur le couloir. Jamais il n'avait servi. Quand les gens avaient besoin de
matériel, ils entraient, et demandaient.
Je décidais donc, de mettre en fonction cette petite ouverture, je fermais la
porte à clé et lorsque 'Bunny' s'est pointé, j'ai ouvert le guichet et
lui ai demandé ce qu'il voulait.
Il est entré dans rage folle, mais rien à faire je ne lui ai pas ouvert.
Je lui ai dit que par mesures de sécurité nous maintenions la porte fermée.
La guerre était déclarée!!!
vue partiel du guichet
Représailles
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